GPT or not GPT
Comme tout modèle de machine learning, ChatGPT intègre les partis pris de ses données d’apprentissage. Si les données de ChatGPT sont biaisées, ses résultats peuvent également l’être, ce qui peut entraîner des réponses injustifiées, discriminatoires, voire offensantes.
Une figurine 3D de Thomas Pesquet affublée de son casque de spationaute, d’un saxophone et d’autres accessoires.Le tout sous blister, avec la mention « Starter Pack ». De telles images de personnalités réelles ou fictives sous forme de figurines ont inondé les réseaux sociaux.
Derrière ta requête, une cascade de calculs
Même engouement pour les photos façon Ghibli, ce studio d’animation qui a réalisé Mon voisin Totoro ou Le Garçon et le Héron.
Peut-être as-tu aussi produit les tiennes : une simple demande sur ChatGPT ou une autre intelligence artificielle générative (IAG), et le tour est joué. Tu obtiens une création rigolote… dont tu n’imagines sans doute pas le coût pour la planète. D’après certains scientifiques, une requête sur ChatGPT (comme « trouve-moi une recette de tarte au concombre ») consommerait dix fois plus d’énergie qu’une recherche Google. Pour une image, un modèle d’IA dévorerait autant que la moitié de la recharge d’un smartphone. Pour les vidéos, c’est le pompon : 10 secondes créées par IA reviendrait à charger un portable pendant un an !
L’explication ? « ChatGPT génère des réponses de toutes pièces, alors qu’un moteur de recherche commeGoogle renvoie uniquement vers des liens. Or, la génération de lettres et de chiffres consomme plus de ressources de calcul », explique Jacques Sainte-Marie, chercheur à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique. Quant aux images, créer l’équivalent d’une photo au format Instagram nécessite de générer plus d’un million de pixels (le plus petit élément d’une image numérique). « Et une vidéo, c’est de nombreuses images à chaque seconde », poursuit le chercheur.
En construction au Texas (États-Unis), ce centre de données s’étendra sur 1 200 km2 , soit 170 terrains de foot ! STEPHEN VOSS/REDUX/RÉA
Des milliards de données
Pourquoi une telle consommation ? Pour alimenter de gigantesques salles bourrées d’ordinateurs, appelées data centers (centres de données, en français), qui exécutent les calculs pour faire tourner l’IA et générer les contenus à distance
Des ordinateurs qui ont aussi mouliné lors de la phase d’entraînement.